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A la fin du mois d'octobre 1998, le cyclone Mitch s'est abattu sur l'Amérique Centrale faisant environ 11 000 morts et 14 000 disparus. Au Honduras, au Nicaragua, au Costa-Rica, au Salvador et au Panama, l'ouragan a dévasté une superficie égale à la moitié de la France. Les spécialistes parlent du cinquième ouragan du siècle sur l'Atlantique par son intensité. En effet, à cause de la déforestation opérée ces dernières années en Amérique Centrale, en raison des vents soufflant à environ 300 km/heure et surtout des pluies diluviennes qui se sont abattues par la suite, l'ouragan a généré de nombreuses coulées de boue et glissements de terrain détruisant tout sur leur passage.
Trajectoire
du cyclone Mitch (source :Priliminary report hurricane Mitch) Traumatisée par des années de guerre civile, l' Amérique centrale n'en finit donc pas de panser ses plaies. Principal pays touché, le Honduras compte 7000 morts et 1100 disparus. Plus de 2 millions d'habitants demeurent sinistrés soit plus du tiers de la population totale (5,8 millions). L'état voisin, le Nicaragua déplore plus de 2600 victimes et 2000 disparus. Le Salvador, le Guatemala et la province du Yucatán demeurent également meurtris par le passage de l'ouragan mais à un degré moindre. Le Guatemala, le Honduras, le Salvador et le Nicaragua figurent parmi les pays les plus pauvres de la planète et devant l'ampleur du cataclysme, les secours sont restés impuissants. A titre d'exemple, le Nicaragua ne disposait que de neuf hélicoptères opérationnels. Devant l'incapacité de ces états à gérer l'après catastrophe l’aide internationale a donc été sollicitée. Les principales puissances mondiales (États-Unis, France, Canada, Espagne...) ont acheminé matériel et hommes pour tenter de pallier aux insuffisances locales. Né dans la mer des caraïbes, au-dessus d’une mer à 30 degrés, sa genèse est somme toute banale. Les experts réunis à Buenos Aires pour la conférence consacrée aux changements climatiques, déclarent que " Mitch est une conséquence directe du phénomène la Nina ". Comment prévoir ce phénomène naturel ? Quelles en sont ses causes, les évolutions et ses conséquences ? Peut-on le maîtriser et comment organiser les phases d’alerte ?
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